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Apprivoiser sa fertilité : introduction

Dre Suzanne Parenteau
Dre Suzanne Parenteau

Apprivoiser sa fertilité, c’est en mieux comprendre les facteurs pour se prendre en charge et adapter son comportement sexuel en regard de son objectif soit d’éviter la grossesse, soit d’augmenter les chances d’en obtenir une. Alors que la fertilité varie à l’intérieur des cycles menstruels d’une femme, et selon les étapes de la vie, il y a plusieurs signes extérieurs qui lui permettent de l’appréhender en temps réel, au jour le jour. Il lui est possible d’apprendre à suivre sa fertilité propre, composante de celle du couple. Cette approche naturelle de prise en charge de la fertilité répond, selon les personnes et les couples, à différentes valeurs culturelles, psychologiques, écologiques ou religieuses.

  1. Le naturel

Plusieurs sont tout d’abord attirés par le fait que les méthodes dites  « naturelles » ne dérangent pas les rythmes délicats du corps humain. C’est parce qu’elles visent justement à révéler ces rythmes internes et méconnus qu’on les appelle aussi « méthodes physiologiques ».  Avec elles, aucune intervention physique ou chimique ne vient déranger l’équilibre hormonal de la femme, troubler le déroulement des rapports sexuels ou bouleverser les processus qui permettent de transmettre la vie. Elles intéressent aussi des femmes qui cherchent simplement à mieux comprendre le jeu hormonal qui préside au déroulement de leurs cycles. D’autres veulent retrouver leur cycle naturel après l’avoir oblitéré par la contraception hormonale. Et encore d’autres veulent mieux comprendre pourquoi leurs cycles sont en dehors des normes courantes.

  1. Intelligence et autonomie

Les méthodes physiologiques font appel à l’intelligence et à l’autonomie : prendre la peine d’apprendre et d’observer pour être en mesure d’adapter son comportement de façon consciente et responsable. Se prendre soi-même en charge. Pour être appliquées de façon efficace et satisfaisante, ces méthodes demandent une connaissance des mécanismes de la reproduction. De plus, elles incitent à observer et à reconnaître les signes cycliques de la fertilité, en temps réel. C’est une grande satisfaction et une libération de constater qu’on peut apprendre à identifier la phase fertile et les phases infertiles du cycle menstruel et ainsi, éviter ou favoriser une conception, au lieu de dépendre du hasard. Il y a aussi des femmes qui, sans perspective immédiate de fertilité, s’intéressent à mieux comprendre leur cycle menstruel et ses variations. C’est une découverte que de pouvoir percevoir  les mouvements hormonaux sous-jacents aux signes interprétables qui s’expriment lors des différentes phases du cycle. Particulièrement en cas de cycles irréguliers, il est utile de prévoir le retour de la menstruation.  Et certaines femmes sont intéressées à faire le lien entre les particularités de leur cycle et divers problèmes de santé.

  1. Relation du couple

Enfin, le choix d’une méthode physiologique peut enrichir la relation du couple. En apprenant ensemble à gérer leur fécondité, les conjoints améliorent leur communication. En apprenant à moduler les diverses expressions de leur désir amoureux, ils font grandir le respect mutuel et la confiance de l’un envers l’autre. Ce n’est plus individuellement qu’on assume la responsabilité de planifier ou d’éviter une grossesse, mais les deux ensemble, attentifs l’un à l’autre. Alors la fertilité, au lieu d’être un obstacle à la vie amoureuse, devient un dynamisme qui unit. Aussi, la connaissance du cycle menstruel qu’on acquiert ensemble contribue à comprendre et intégrer les variations émotives éventuelles de la femme qui seraient liées à l’influence hormonale lors d’une phase ou l’autre des cycles.

  1. Enrichissement et créativité

Dans l’application d’une méthode physiologique, les couples qui désirent éviter la grossesse s’abstiennent de rapports sexuels impliquant la pénétration pendant la période fertile du cycle féminin.  S’ils ont choisi cette méthode, c’est qu’ils trouvent cette restriction, difficile par moments, tout de même préférable aux inconvénients des autres méthodes. Ils tirent parti de cette abstention temporaire qu’ils ont consciemment et librement choisie. En les poussant à développer une gamme variée de manifestations de tendresse et d’attention autres que le coït, elle devient un facteur de renouvellement qui les préserve de la routine. Les sexologues et les thérapeutes ne soulignent-ils pas les avantages de contacts sensuels et sexuels qui ne soient pas nécessairement et toujours orientés vers l’orgasme? Ainsi, pour vivre positivement cette période sans coït, le couple motivé trouvera un moyen de varier et d’enrichir son expression amoureuse.

Quant aux couples qui désirent augmenter leurs chances de grossesse grâce aux méthodes physiologiques, ils connaissent aussi un frein à la spontanéité pure, en sens inverse des précédents. En effet, les circonstances de la vie ne sont pas toujours les plus favorables au rapprochement amoureux justement pendant la période de fertilité maximale de chaque cycle qu’ils devraient exploiter; ils ont parfois l’impression de « faire  l’amour sur commande ». Eux aussi doivent être attentifs l’un à l’autre, en multipliant les petits gestes et signes sensuels qui colorent la vie des amoureux, et ce, tout au long du cycle.

  1. La fertilité est une richesse

Pour Seréna, la fertilité n’est pas d’abord une source de problèmes, mais une richesse. Si on est bien renseigné et soutenu durant son apprentissage d’une méthode physiologique, on contrôlera efficacement sa fécondité tout en s’épanouissant. C’est dans cette perspective que, depuis 1955, SERÉNA, organisme communautaire de partage de connaissances et d’expériences,  perfectionne et diffuse la méthode symptothermique.

Source :
Extrait du livre La fertilité apprivoisée de Dre Suzanne Parenteau, en vente sur notre boutique en ligne.

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