Les anomalies du cycle
Les anomalies du cycle peuvent passer inaperçues, tout comme elles peuvent être observables grâce à une attention particulière portée aux signes du corps, tout au long du cycle menstruel.
Les hormones ovariennes (estrogène et progestérone) impliquées dans le cycle menstruel sont également impliquées dans d’autres fonctions du corps humain (DEMERS, 2008-2009). Cela fait en sorte que certaines anomalies du cycle pourraient révéler des problèmes plus généraux de santé ou être indicatrices de prédisposition à certaines maladies.
Certaines caractéristiques de la glaire, du col de l’utérus et de la température basale permettent de repérer un déséquilibre hormonal car l’estrogène et la progestérone influencent leurs caractéristiques (PARENTEAU, 2020).
La méthode symptothermique propose une observation et une notation quotidienne de ces signes de fertilité. Grâce au graphique utilisé avec la méthode, il est possible de mettre en relation ces signes pour distinguer les différentes phases du cycle menstruel (Knight, 2017) et de repérer toutes anomalies temporaires ou permanentes du cycle.
Le cycle menstruel débute au premier jour des menstruations qui durent en moyenne de 4 à 6 jours (PARENTEAU, 2020).
La phase folliculaire, qui débute au premier jour du cycle, se poursuit avec 3 à 5 jours sans glaire et avec une sensation de sécheresse à la vulve, mais c’est variable en fonction de la longueur du cycle.
L’augmentation de la production d’œstrogènes par les follicules, enveloppes contenant les ovules, sera observable par 5 à 6 jours de glaire cervicale évoluant vers une sensation de lubrification et de transparence (PARENTEAU, 2020).
Lorsque l’œstrogène est en quantité suffisante, l’hypophyse, située dans le cerveau, sécrète l’hormone lutéinisante (LH) qui a pour fonction de compléter la maturation du follicule. Lorsque celui-ci est arrivé à maturité, il libère l’ovule qu’il contient, c’est ce qu’on nomme l’ovulation.
Puis, le cycle se termine par la phase lutéale qui dure normalement de 12 à 16 jours et qui est marquée par la montée thermique et la régression des caractéristiques fertiles de la glaire et du col. À cette phase du cycle, c’est la progestérone, produite par le follicule ovarien transformé en corps jaune, qui est sécrétée progressivement, pour ensuite, diminuer au point de déclencher les prochaines menstruations (PARENTEAU, 2020).
Un cycle qui ne correspond pas à cette description pourrait indiquer un dysfonctionnement du système endocrinien qui pourrait avoir des répercussions sur la santé de la femme. Par exemple, une insuffisance en progestérone caractérisée, entre autres, par une phase lutéale de moins de 10 jours peut être un facteur de risque pour l’ostéoporose (PARENTEAU, 2020).
Pour rétablir un équilibre hormonal, certains changements dans le mode de vie peuvent suffirent. Parmi ceux-ci il y a l’arrêt du tabagisme, la bonne gestion du stress, avoir un poids santé, une alimentation saine, et, dans certains cas, la prise de suppléments alimentaires tels que les Omégas 3 et la vitamine E (PARENTEAU, 2020).
Aussi, plusieurs professionnel.le.s de la santé peuvent aider à soutenir l’organisme dans ses fonctions.
Il est important d’être à l’écoute de son cycle menstruel et de considérer les anomalies rencontrées, car les hormones sexuelles sont responsables du bon fonctionnement du système reproducteur, mais sont également nécessaires pour la santé osseuse, cardiovasculaire et cérébrale (DEMERS, 2008-2009).
Knight, Jane. 2017 (Nov. 21 2016). The Complete guide to Fertility Awareness. London Routledge
Parenteau, Suzanne Dre. 2020. La fertilité apprivoisée. Candiac : Marcel Broquet Éditeur
Demers, Sylvie. 2008-2009. Hormones au féminin : Repensez votre santé. Les Éditions de l’Homme.