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Utérus et organes reproducteurs féminins

Les organes reproducteurs féminins internes

Dre Suzanne Parenteau
Dre Suzanne Parenteau

Pour pouvoir prendre sa fertilité en charge, il faut d’abord en comprendre les mécanismes et ça commence par la connaissance détaillée des systèmes reproducteurs. Bien sûr, l’anatomie externe est familière, mais il n’est pas certain que tous soient au fait de la structure des organes internes. Quant à la physiologie, c’est-à-dire le fonctionnement de ces organes, il y a beaucoup à apprendre à propos des variations dans le temps, du contrôle exercé par le système nerveux et par les diverses hormones et des interactions complexes entre tous ces systèmes.

L’anatomie reproductive féminine (structure)

Les organes féminins internes
Les ovaires sont les glandes sexuelles féminines. Ils sont situés dans le bas-ventre, de chaque côté de l’utérus. Leur fonction essentielle est de produire des ovules et de sécréter des hormones. Ces hormones sont l’estrogène, sécrété à des niveaux variables pendant tout le cycle menstruel, et la progestérone, sécrétée à partir de l’ovulation jusqu’aux règles suivantes. L’utérus est un organe musculaire, de la forme et du volume d’une poire creuse renversée, situé dans le bas-ventre entre la vessie et le rectum (Fig. 1-1 et 1-2). À sa partie supérieure, et orientés un peu vers l’arrière sont attachés deux tubes, les trompes utérines, appelées aussi trompes de Fallope. Leur extrémité se termine par une sorte de frange, le pavillon, qui s’approche de l’ovaire à la période ovulatoire pour recueillir l’ovule. Une muqueuse complexe, l’endomètre (Fig. 1-1 et 1-10), tapisse la cavité intérieure de l’utérus. Son rôle est de recevoir le jeune embryon (appelé zygote) et de le nourrir.

Lors de chaque cycle sans fécondation, la partie superficielle de la muqueuse dégénère et se liquéfie pour former la menstruation, laissant une couche profonde, permanente, qui servira de base pour la reconstitution de l’endomètre au cycle suivant (Fig. 1-10).

La partie inférieure de l’utérus qui communique avec le vagin porte le nom de col utérin (Fig. 1-1). Le canal intérieur de celui-ci, l’endocol, comporte environ 400 replis, les cryptes (Fig. 1-1 et 1-3), qui sécrètent la glaire cervicale, laquelle est un facteur important de fertilité.

Cette glaire cervicale se transforme continuellement pendant le cycle. Peu avant l’ovulation, donc pendant la phase fertile, la glaire est relativement liquide, alcaline, favorable aux spermatozoïdes et perceptible par la femme, car elle s’écoule à la vulve. Après l’ovulation, quand la fertilité est disparue, elle forme un bouchon gélatineux qui reste au col : la femme ne la perçoit plus à la vulve. Le professeur Erik Odeblad, gynécologue et chercheur suédois, a travaillé à la compréhension de la composition chimique et physique et des fonctions de la glaire cervicale pendant une cinquantaine d’années. Il a graduellement trouvé plusieurs composantes différentes, chacune provenant de cryptes spécifiques situées à des endroits précis du canal cervical et remplissant des fonctions spécifiques.

Au cours de ses recherches sur les sécrétions du col utérin de centaines de femmes de tous âges et conditions, le professeur Odeblad a également observé que les caractéristiques plus ou moins fluides variaient non seulement pendant le cycle, mais aussi avec l’âge, l’usage passé de contraceptifs hormonaux ou les grossesses antérieures. Ayant comparé les groupes d’âge 13-22, 23-37 et 38-47 ans sur 1 124 échantillons de glaire, il a trouvé que la proportion de glaire plus liquide et glissante par rapport à celle plus consistante est plus élevée chez les femmes plus jeunes. De même, le nombre total de jours de présence de la glaire la plus liquide dans un cycle diminue avec l’âge. Une fois le modèle de base courant établi pour chaque tranche d’âge, le chercheur a voulu étudier l’influence des grossesses et de l’usage des contraceptifs hormonaux sur ce modèle. Il a constaté que chaque grossesse «rajeunit» le col de 2 à 3 ans et que, pour chaque année de prise de pilule contraceptive, le col montre des signes de « vieillissement» d’un an de plus que l’âge chronologique de la femme. Les constatations du professeur Erik Odeblad sur les variations du modèle de glaire chez un grand nombre de femmes correspondent exactement aux observations transmises spontanément par les femmes à Seréna : le nombre de jours où la glaire est perceptible dans le cycle diminue avec l’âge; les femmes qui s’étaient observées avant une grossesse s’étonnent de constater plus de glaire après cette dernière; les femmes qui commencent à s’observer juste après avoir cessé la prise des contraceptifs hormonaux prennent souvent quelques cycles avant de pouvoir identifier facilement les variations de leur glaire. Le vagin, un tube musculaire à parois très souples, fait communiquer le col de l’utérus avec les organes sexuels externes. Il laisse passer le sang menstruel lors des règles, reçoit le pénis durant le coït, laisse passer le bébé lors de l’accouchement. La paroi du vagin est pourvue de glandes qui la maintiennent humide et sécrètent en plus grande quantité un liquide lubrifiant lors de stimulations sexuelles. À la partie inférieure du vagin se trouvent les poches de Shaw. Ce sont des cavités responsables de l’absorption du peu de liquide cervical et vaginal sécrété pendant les phases infertiles du cycle, ce qui explique la sensation de sécheresse à la vulve pendant ces périodes. Le vagin est aussi pourvu de défenses immunitaires, destinées à protéger le système reproducteur des infections. Il a sa propre armée de microbes bénéfiques (microbiote), principalement formée de lactobacilles, responsables de la formation d’acide lactique, défenseurs contre l’infection et réducteurs d’inflammation.

Source :
Extrait du livre La fertilité apprivoisée de Dre Suzanne Parenteau, en vente sur notre boutique en ligne.

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